Le Sainte Yvonne

Le cotre Sainte Yvonne un peu d’histoire.

Le cotre Sainte Yvonne est une chaloupe pour la petite pêche bâti probablement à Calais en 1931.

Les répertoires d’armement et de désarmement de navires conservés aux Archives de la Marine à Cherbourg mentionnent bien l’armement du Sainte Yvonne en date du 5 septembre 1931, cotre de 7,5 tonneaux, d’environ 10 mètres immatriculé à Dunkerque. C’était un bateau utilisé pour la petite pêche et commandé par le Capitaine Henri Vanhille. Il navigua seulement un an avec le Sainte-Yvonne.

Retracer l’histoire de ce navire n’est pas chose aisée. Une grande partie des archives de Dunkerque furent détruite durant la seconde guerre mondiale. Il reste forcement des blancs.

Charles Louis Merlen a acquis le Saint Yvonne le 28 avril 1938 avec son beau-frère Charles DUBUIS. Entre le 12 et le 15 mai 1940, il embarque sa famille à Gravelines et descend la côte française jusque Saint-Malo ; avant l’arrivée des Allemands, il traverse la Manche et gagne Dartmouth le 1er juillet. Le bateau est envoyé ensuite à Brixham. Il y continue la pêche durant toute la guerre. Après la capitulation allemande, il ramène le Sainte-Yvonne à Gravelines en juillet 1945 avec son fils. Il continue à pêcher jusqu’en 1953. Le Sainte Yvonne fut alors vendu, mais à qui, reste encore un point d’interrogation. Début des années soixante le dernier propriétaire du Sainte Yvonne, Jacques Flament, choisit comme port d’attache : Nieuwpoort.


La reconstruction

Le Saint Yvonne fut durant des années très remarqué dans le chenal du port de Nieuwpoort.

Dès 1960 jusqu’à la dernière décennie du siècle précédent le Sainte Yvonne a inspiré un nombre innombrable de de photographes amateurs flânant le long du chenal de Nieuwpoort.

Bien que délaissé et dans un état pitoyable le Sainte Yvonne a su par sa ligne remarquable charmer Jan Vandamme, constructeur et restaurateur de navires classiques. Il racheta en 2004 le Sainte Yvonne dans le but de restaurer ce magnifique bateau et de lui donner une seconde vie.

Par manque de temps Jan Vandamme a demandé à l’asbl de Scute de prendre la relève et d’en assurer la reconstruction complète.

Ce projet est pour l’asbl de Scute une véritable aubaine et permet ainsi d’affûter ses connaissances dans la reconstruction de vieux gréements. Les travaux se prolongeront durant plusieurs années.